Bienvenue en 1524

Vous qui passez par là, je vous souhaite le bonjour et la bonne fortune!
Nous sommes en France en 1524. Nous vivons sous le règne de François 1er.
Nelly est mon nom mais on me surnomme "Nougatine" à cause du nougat noir que je prépare et qui m'offre une modeste renommée. Mon âge est indéterminé, disons une trentaine d'années à cinq ans près. Je suis cantinière dans un camp de mercenaires, la Confrérie de Papelengue. Ma vie est dure mais joyeuse, je suis très occupée à aider à la cuisine, à tenir le camp propre et à soutenir les hommes et femmes qui partent au combat.
Vivre ainsi sous la tente, sans cesse en déplacement, demande de la débrouillardise et de multiples talents: certains savent tracer de belles graphies, d'autres fabriquent des bougies, d'autres encore enseignent l'art du tir à l'arc. Moi, j'apprends à travailler le cuir et à réaliser de la petite maroquinerie. J'aime ma vie au camp car elle me donne aussi l'occasion d'applaudir les beaux troubadours qui viennent nous distraire.
Voici ma vie et nos voyages au gré des besoins de ceux qui nous paient.
A vous tous qui allez me lire: bonne route!
http://laconfreriedepapelengue.blogspot.fr/


Au cinéma

Bonne reconstitution (costumes, accessoires...) ou imaginaire débordant mais toujours un plaisir!

Robin des Bois (2010) de Ridley Scott (Russel Crowe, Cate Blanchett)
Kingdom of Heaven (2004) de Ridley Scott (Orlando Bloom, Eva Green, Liam Neeson)
Le frère du guerrier (2002) de Pierre Jolivet (Vincent Lindon, Guillaume Canet, Mélanie Doutet)
Rencontre avec le Dragon (2002) de Hélène Angel (Daniel Auteuil)
Chevalier (2001) de Brian Helgeland (Heath Ledger)
Robin des Bois (1991) de Kevin Reynolds (Kevin Costner, Mary-Elisabeth Mastrantonio, Alan Rickman, Morgan Freeman)

Kaamelott d'Alexandre Astier (six saisons)
Les Piliers de la Terre de John Pielmeier d'après Ken Follett ( 2011/ 8 épisodes) (Matthew Macfadyen, Donard Sutherland)
Les Tudors de Michael Hirst (depuis 2007/ 4 saisons) (Jonathan Rhys-Meyers)

Littérature

Quelques livres pour s'intéresser (liste non exhaustive qui sera régulièrement actualisée):
La nuit au Moyen-Age de Jean Verdon chez Hachette.
Voyager au Moyen-Age de Jean Verdon chez Tempus.

Les croisades vues par les Arabes de Amin Aalouf chez J'ai lu.

A la table des seigneurs, des moines et des paysans du Moyen-Age de Eric Birlouez chez Ouest-France.

Châteauneuf de Randon

http://www.cantonchateauneufderandon.fr/

Sommières

http://www.ot-sommieres.fr/

Canet en Roussillon

http://www.ot-canet.fr/index_anim.php

Puy du fou

http://www.puydufou.com/

Salva Terra

http://www.salva-terra.com/

L'association Rempart

http://www.rempart.com/

Nantes

http://www.chateau-nantes.fr/

Les fous de Guédelon

http://www.guedelon.fr/

Liste d'associations

http://www.reconstitution-historique.com/

L'Isle de Papelengue (mon Isle)

http://laconfreriedepapelengue.blogspot.com/

Azay-le-rideau

http://www.azay-le-rideau.monuments-nationaux.fr/

Castelnau

http://castelnau-bretenoux.monuments-nationaux.fr/

Clisson

http://www.mairie-clisson.com/

Sarlat

http://www.sarlat-tourisme.com/

Tours

http://www.tours.fr/

Le Puy en Velay

http://www.lepuyenvelay.fr/

Site officiel des Fêtes Renaissance du Roi de l'Oiseau

http://www.roideloiseau.com/

Ma Bible

"La gastronomie au Moyen-Age: 150 recettes de France et d'Italie" sous la direction de Danielle Régnier- Bohler aux Editions Stock/Moyen-Age

Papelengue aux fêtes Renaissance du Roi de l'Oiseau

Ah! Que le retour en 2008 a été difficile cette année.  Les fêtes Renaissance du Roi de l'Oiseau (qui se sont déroulées du 17 au 21 septembre au Puy-en-Velay en Haute-Loire (43)) ont été pour moi particulièrement réussies même si je n'ai pas dormi au camp. Camp, Roi de l'Oiseau, Renaissance? Mais qu'est-ce me direz-vous? C'est de la reconstitution historique. Je fais partie d'une confrérie, la confrérie de Papelengue, confrérie de mercenaires médiévale et Renaissance. Nos couleurs: vert et bleu. Notre but est de vivre comme à l'époque et de faire voir au public les réalités de cette vie. Bien sûr l'exactitude totale n'est pas possible mais le but et avant tout de faire vraisemblable. Poteries, objets et caisses en bois, cuisine au chaudron, couchage sous les tentes, armes, danses, musique, costumes: tout cela fait l'objet de recherches pour être dans le 'vrai'.

Travailler le cuir
Cette année, j'ai réalisé deux rêves: travailler le cuir (merci à Evelyne, mon maître) et aller au bal (merci à Murielle, ma tante)! Avec Papelengue, nous nous déplaçons pendant l'été dans les fêtes Renaissance et médiévales et j'ai commencé mon travail du cuir dans le beau village de Luc en Lozère. J'ai continué pendant les fêtes Renaissance du Puy. J'ai jusqu'ici réalisé une pochette et deux couvertures de cuir pour nos livres de cuisine. Cela demande du temps et de l'attention mais c'est ce qui me plait.

Le bal
Aller au bal était un de mes souhaits cette année. En général je n'aime pas danser le 'moderne': on se balance tout seul en regardant les autres, bof! Mais là, dans la danse Renaissance, le/la partenaire est obligatoire. Les danses se font souvent à cinq en se tenant par la main. Mais on peut être aussi beaucoup plus, c'est plus drôle, surtout quand on est tous perdus en même temps ! Heureusement LE maitre de danse est là: il explique tout avant que les musiciens ne commencent et continue de guider tout au long de la danse. Certaines danses sont très simples, d'autres sont beaucoup plus complexes mais qu'on est bien, en costume ou non, sur cette estrade!

Nos voisins les saltimbanques: la Cie Entr'act.
Cette année, tout à côté de nous, nous avions des saltimbanques. Le spectacle à nos portes: un vrai bonheur! Cette compagnie, la Cie Entr'act (http://www.entractcompany.com/ et aussi (http://compagnie-entract.over-blog.com/)  de Montluçon, nous a enchantés par la multiplicité de ses talents et spectacles: spectacles animaliers, jonglerie, contes, musique. Beaucoup de poésie et d'humour (ah! le mal de mer!). Vraiment, j'espère pouvoir les applaudir encore l'année prochaine.


Quelques regrets quand même!
Mon seul regret est de ne pas pouvoir voir tous les saltimbanques qui se produisent dans les rues du Puy: les lanceurs de drapeaux espagnols et italiens, les rapaces, les conteurs. Mais vivre au temps de François 1er demande aussi quelques sacrifices: le camp doit vivre, le feu doit rugir et les chaudrons doivent regorger de plats succulents. C'est ce que nous avons fait cette année encore avec les cantinières de Papelengue.
Zucati!

Les Dragons du Cormyr


Pour voir et écouter:

Les Gueuses (compagnie La Déferlante)

http://www.ladeferlante.org/gueuses.php

Les Pies

http://www.les-pies.com/

Pour voir et écouter:
 http://www.youtube.com/watch?v=24Tz5vSHn1o

La Compagnie Entr'act

http://compagnie-entract.over-blog.com/

http://www.entractcompany.com/

Pour voir et écouter:
http://www.youtube.com/watch?v=bHgYJNTyhBQ

Mon costume (merci Maman!)

Mon costume est celui d'une femme vivant 'à la dure' dans un camp toujours sur les routes.
Les matériaux utilisés sont simples: du coton, du coton et du coton. Ma chemise a été faite dans un vieux drap épais (ceux de nos grands-mères) et ma jupe et mon gilet sont faits dans du tissu à rideaux (lourd et donc tombant bien et tenant chaud).

Il y a 5 pièces essentielles dans le costume: une longue chemise blanche arrivant jusqu'aux pieds, une jupe, un gilet, une coiffe et une ceinture.

Chemise, jupe, gilet et couleurs:
La chemise doit être obligatoirement blanche. Pour la jupe et le gilet, en général les couleurs sont les mêmes mais on peut varier un peu si on a plusieurs costumes chez soi. Pas de couleurs fluo (cela va de soi!), pas d'imprimés, de paillettes, de tissus brillants. A l'époque la teinture était très chère. Nos couleurs sont donc plutôt pastelles. Le noir est rare (c'était pour les plus riches). Les couleurs les plus utilisées sont: bleu, rose/rouge, vert, ocre. J'espère me vêtir de vert sapin l'année prochaine.

Sur la tête et aux pieds:
Nous avons plusieurs choix de coiffe: il y a le petit bonnet, le chapeau avec des plumes pour les élégantes ou le rectangle de tissu. C'est celle que je porte: c'est un simple rectangle de tissu dont on roule les extrémités, extrémités qu'on utilise pour entourer la tête et qu'on coince sur la nuque. J'aime beaucoup cette coiffe. Les filles et femmes qui ont les cheveux longs peuvent se passer de couvre-chef. Ayant les cheveux courts et quelques mèches bleues ou violettes dans le civil, la tête nue ne m'est pas possible.
Les chaussures sont obligatoirement en cuir et (si on le peut) pointues au bout. Férue de Moyen-Age depuis de nombreuses années, je me suis fait faire des chaussures pointues chez LE bottier du Vieux Lyon (boutique Artpeaux) pour porter tous les jours (et depuis 1 an maintenant à Papelengue). Chaussures demi-mesures solides, à votre fantaisie (oui vraiment! Le bottier vous dira si c'est possible ou non. Laissez libre cours à vos envies!) un peu plus chères que dans les boutiques habituelles mais un investissement que je ne regrette absolument pas! Si vous êtes dans la région, lancez-vous!

Indispensable: la ceinture!
La ceinture doit être en cuir. Elle doit tomber un peu sur la hanche.On y suspend une escarcelle, un couteau dans son fourreau (quand on en a un), une aumônière (porte-monnaie rond) et des couverts en métal (quand on en a). On peut rajouter des clés ou un petit calepin entouré de cuir. On y accroche aussi les côtés de sa robe car il est très 'chic' de montrer un peu sa chemise! (On est 'tendance' ou on l'est pas!)

J'ai froid!
Il nous faut aussi une cape bien chaude pour les soirées fraiches et des capuchons pour les journées frisquettes. Là aussi les matières doivent être simples: laine (vive les couvertures de l'armée!) et coton. Vous trouverez de nombreux capuchons dans les boutiques médiévales du Vieux Lyon et du Puy en Velay. Étant un peu frileuse (et craignant certains fripons qui souhaitent regarder sous les jupes des filles,) je porte des 'chausses' (une sorte de caleçon) pour ...euh... éviter les courants d'air sous ma jupe! (les véritables chausses sont de longues chaussettes qui montent jusqu'au genou et qu'on noue sur les côtés.)

Pour faire 'époque' (enfin presque!)
Pour le reste on évite le maquillage (sauf s'il est très discret), les bijoux (sauf s'ils sont 'd'époque'), les piercings, les montres et les lunettes (grand problème pour moi qui suis absolument myope! C'est comme ça qu'on rate le beau garçon qui vous sourit (peut-être?) d'en bas!  Je vais me mettre aux lentilles, moi.....).
Nous portons des médailles: celles du Roi de l'Oiseau (chaque année une nouvelle est forgée) et celle de notre Isle Papelengue qui sert, avec le ruban (que vous verrez bien sur une des photos), à bien nous situer parmi les Isles (il y en a 8 en tout lors des fêtes Renaissance). Pour finir une dernière chose: plus on est sale, mieux c'est! (je parle des vêtements pas de l'hygiène corporelle qui, à Papelengue, est irréprochable en toute circonstance!).

Des adresses
Chaussures et cuir: Art-peaux (http://www.art-peaux.com/) rue des 3 Maries à Lyon dans la vieille ville.

Costumes, hypocras, armes....
: Mandragore (http://www.boutique-mandragore.com/ ) 52 rue St Jean dans le vieux Lyon aussi.

Au Puy-en-Velay: http://www.boutique-medievale.com/ 

La cuisine au chaudron (c'est quoi cette odeur!?!)

A Papelengue, je suis cantinière. Les hommes sont mercenaires et les femmes sont cantinières. Mais attention, ce n'est pas machiste: les femmes défilent fourche et arme aux poings et les hommes aident à la vaisselle et s'occupent du feu.

La cuisine au chaudron est d'abord une chose qui terrifie: quoi !?! Un chaudron sur un feu de bois !?! Mais comment faire pour gérer la puissance du feu, pour remuer, pour goûter? C'est très simple en fait: pour le feu, les hommes sont là en cas de gros problème. Pour la cuisine en elle même, nos ustensiles sont longs et faits pour. Oui, je dois dire que la cuisine au chaudron est très agréable en soi: on voit mijoter, on sent les épices qui se révèlent et, surtout, on n'est pas toute seule. A Papelengue, la cuisine est une chose très organisée (mais si!): il y a une chef-cantinière responsable du repas. C'est elle qui décide quand on commence, qui met en route l'épluchage, qui sonne l'heure de la popote! Mais elle n'est pas seule: elle a toujours avec elle minimum 2 autres cantinières pour l'aider et la conseiller, pour goûter et remuer. Non vraiment ce n'est pas un problème, la cuisine.

Lorsque je suis arrivée à Papelengue, en août 2007, à Chateauneuf du Randon, j'ai été fascinée par cette cuisine puissance 1000. Et je suis venue avec mon livre de cuisine médiévale. J'organise des repas depuis quelques temps déjà pour mes amis et j'ai proposé le poulet au verjus (la recette c'est pour bientôt) que nous avons testé à Canet en Roussillon. Puis est venue l'heure de mon bizutage: j'aurais pu être mise au carcan et promenée dans toute la ville, les détritus pleuvant sur ma pauvre personne, mais non, le sort qui m'était réservé était plus doux (quoique...): cuisiner un poulet au verjus pour 60 personnes le samedi à midi au Roi de l'Oiseau. A cette annonce, j'avoue que mon cœur a palpité: chef-cantinière pour un repas de 60 personnes..... gloup!

Chef-cantinière
Me voilà donc avec mon poulet, mes oignons et mon jus de citron. Les femmes ont été fantastiques et m'ont beaucoup aidée et soutenue. Les oignons ont été coupés, les épices mesurées. En accompagnement nous avons fait une 'porée verte des jours maigres' (quel beau nom! Vous en saurez plus plus tard!). Nous avons 3 chaudrons: un très grand, un moyen et un petit. Le très grand est celui qui accueille le plat principal et le moyen s'occupe de l'accompagnement. Le petit chaudron est en général utilisé pour faire chauffer l'eau de la vaisselle. Attention: la chef-cantinière et son équipe ne sont jamais de corvée de vaisselle. Sur la table tout n'est que poterie (verres, assiettes, pichets et plats) et bois (couverts).

Je garde un bon souvenir de cette première expérience de chef-cantinière. J'étais stressée, j'avais peur de rater (ce n'est pas impossible) mais le poulet a été réussi et la porée aussi. Cette année, j'ai aussi été chef-cantinière pour 'seulement' 32 personnes. Nous avons essayé quelque chose de tout nouveau: l'agneau ausoerre (oui, je vous donnerai la recette.) Je dois dire que c'était très bon (la viande était d'une qualité exceptionnelle) et (contrairement au poulet au verjus et à la porée qui sont un peu contraignants) très simple à faire. C'est, malgré tout, toujours un peu stressant mais je prends beaucoup de plaisir à découvrir ce que le plat va donner et à voir revenir les plats complètement vides: le meilleur des compliments!

La cuisine au chaudron a cependant des limites: nous ne pourrons jamais faire du nougat noir, ça colle beaucoup trop. Les plats qui demandent un contrôle de chaleur très exact sont aussi impossibles. Les chaudrons demandent un très bon entretien, ils doivent être nettoyés et huilés pour ne pas rouiller.

C'est quoi cette odeur!?!
La cuisine au chaudron a aussi un gros inconvénient: la fumée du feu de bois. Tout le monde me dit: ' comme ça doit sentir bon, ce feu!' Oui le feu c'est romantique (et côté romantisme je m'y connais, à mon stade c'est presque une maladie), on pense à Noël et aux longues soirées d'hiver au chaud. Mais quand vous cuisinez et que le vent tourne sans cesse, quelle plaie! Car le vent, ce sacripant, emmène avec lui la fumée qui pique les yeux, les fait pleurer et surtout pénètre vos vêtements. Au début, vous ne vous en rendez pas compte: vous êtes tout à votre plat, vous voulez que ce soit bon, vous tournez autour du feu avec le vent, vous bravez même la fumée, protégeant vos yeux de votre manche, votre équipe et vous êtes tout à votre art. Puis, après le repas, vous allez faire un tour en ville, vous vous mêlez à la foule et là vous entendez: 'C'est quoi cette odeur!?! -Quelle odeur? -Cette odeur, c'est bizarre!...' Un œil oblique se pose sur vous et là ça fait tilt: c'est VOUS! VOUS EMPESTEZ (le mot n'est pas trop fort!) LA FUMÉE. Il ne vous reste qu'une seule chose à faire: trouver un endroit moins fréquenté! Et oui, l'odeur de la fumée, c'est très tenace! Cette odeur vous frappe aussi après la nuit. Vous voilà dans votre pyjama tout propre au camp ou ailleurs et le matin arrive. Dès que vous reprenez votre chemise, votre gilet, votre jupe, vous la sentez, cette odeur! C'est âcre et plutôt désagréable.

Cette année nous avons aussi enfumé la Cie Entr'act qui était tout à côté de nous. J'ai bien pu la voir, cette fumée, passer entre les tentes, s'immiscer entre les membres de la Cie alors que j'assistais à un des spectacles. J'espère que cela ne les a pas trop gênés.

Les Ponots (habitants du Puy-en-Velay, un peu de vocabulaire, ça ne fait pas de mal! )de Papelengue ont souvent des remarques au travail lors des fêtes du Roi de l'Oiseau: 'Ah non! Tu vas pas encore nous empester!' Mais si! Parce qu'empester la fumée est, certes, désagréable mais c'est aussi le signe que nous vivons les fêtes à fond! Ripaillons, Ami(e)s, ripaillons!

'Remplis ton verre vide, vide ton verre plein,
Je ne saurai boire dans ta main
Ton verre ni vide ni plein'....

La douche dite médiévale (ou comment voyager dans sa salle de bains)

Vous êtes fatigué(e)? Raplapla (ça s'écrit comme ça raplapla ?) Las(se) de tout? Voici ma petite recette pour être mieux. Sur moi, ça marche à tous les coups! D'abord il faut que vous aimiez un peu le Moyen-Age et l'esprit simple et dénudé de cette époque (pas de chichi...). Ensuite il faut que vous ayez de la musique de l'époque.  Je vais vous donner quelques titres au cas où.

Alors voilà: moi quand j'en ai ras la coiffe, je prends une douche que j'appelle (ça n'engage que moi) médiévale. En passant, je voudrais rectifier un cliché sur l'hygiène au Moyen-Age: non les gens n'étaient pas sales, ils avaient tellement peur des maladies qu'ils avaient (selon les études faites à ce sujet) une hygiène plus que correcte. Cependant, il faut se mettre à leur place: vous vous déshabilleriez,vous, dans une pièce où il fait -15°C en hiver?

Quel est le but de la douche dite médiévale?
Le Moyen-Age c'est mon truc, ou plutôt l'idée que je me fais du Moyen-Age, il faut être honnête avec soi-même! La vie des rois et reines ne m'intéresse absolument pas. Moi, ce que je veux connaître c'est la vie des gens simples, leur façon de manger, de boire, ce qu'ils portaient, ce qu'ils écoutaient, comment ils travaillaient, leurs besoins, leur problèmes, leurs joies et plaisirs.... bref leur quotidien (si je m'écoutais j'irais vivre à Guédelon: http://www.guedelon.fr/fr/). Les livres sur la vie quotidienne ne manquent pas et je suis loin, très loin, très très très loin d'avoir tout lu mais j'y travaille.

L'idée de la douche c'est de partir en voyage loin. Couper la radio, l'électricité et prendre une douche très simplement: un peu de lumière, un bon savon, de l'eau chaude ou fraîche selon votre besoin (et la saison) et la musique d'époque qui vous emporte. Une grosse parenthèse dans nos vies où tout va trop vite (à mon goût en tout cas!)

Pour la douche il vous faut:
Une bougie (une seule!)
Un gel douche/savon réconfortant
Un Cd de musique médiévale

C'est parti!
Attention! c'est bien beau de partir en voyage dans sa salle de bains mais il faut être prudent: pas de bougie qui chavire ou qui tient grâce à un fil invisible. Investissez dans une lampe tempête (pas très cher dans certaines grandes surfaces au rayon déco) et dans un socle pour bougie. Sécurité maximum!
Il faut que vous soyez presque dans l'obscurité totale. Attendez donc la nuit si votre salle de bains est équipée d'une fenêtre. Le manque de lumière 'neutralise' votre vue et vos oreilles prennent le relais: le pouvoir de la musique n'en est que plus fort.
Il faudrait aussi que vous soyez assis(e) pour vraiment pouvoir prendre votre temps. J'ai la chance d'avoir une baignoire dans laquelle je peux faire trempette (oui trempette, je ne prends jamais de bain, il faut penser à l'eau!) à loisir! Installez vous dans une position confortable dans la mesure du possible.

Pour le savon, prenez-en un dont vous adorez le parfum, un qui vous réconforte. Votre petit cadeau à vous!

Pour la musique, voilà ce qu'il y a sur mon cd:
-Monastery de la Rabida ('1492: Christophe Colomb' par Vangelis)

-2 Colinettos (Antonio Cornazano, XVème siècle)
- La franchoise nouvelle/la danza ravestain/la dansa cleves (Anonyme, XVème siècle.) 
 (Je ne me lasserai JAMAIS de ce morceau, JAMAIS!)
Ces 3 morceaux sont sur le coffret de 4 Cds: 'Trésors du Moyen-Age'.

-Sybilla
-Ibelin
-Light of life (reprise Ibelin)
Ces 3 morceaux sont de la B.O. de 'Kingdom of Heaven' par Harry-Gregson Williams.

-Sans joie avoir (Anonyme. Seconde moitié du XIVème siècle.)
-La harpe de mélodie
(Jacob de Senleches. Seconde moitié du XIVème siècle.)
-Adieu vous di (Anonyme. Seconde moitié du XIVème siècle
.)
 Ces 3 morceaux sont du Cd :'Codex Chantilly-Ballades et rondeaux' interprété par l'Ensemble Organum.

-Marco Polo (album 'The Book of Secrets', Loreena McKennitt)
-Kecharitomene (album 'The Ancient Muse', Loreena Mckennitt)
-Between the Shadows (album 'The Visit', Loreena Mckennitt) 

Mettez en route la musique (pas trop fort, vous êtes là pour vous détendre!), allumez la bougie et éteignez la lumière de la fée électricité. Prenez votre douche en savourant chaque moment. Rien ne presse! Fermez les yeux et laissez la musique, le parfum du savon et la température de l'eau vous détendre. Partez en voyage. 

Le résultat
Me voilà enroulée dans mon peignoir, une serviette sur la tête toujours à la lumière de la bougie et là.... miracle! Moi qui étais entrée dans cette salle de bains déprimée, au bord des larmes, je... ris! Oui, vraiment! Un profond bien-être m'habite. Je suis bien, complètement détendue, propre, lavée de mes soucis, prête à repartir sur les routes de la vie moderne!

Essayez la douche dite médiévale à votre tour! Et transformez-la au gré de vos musiques préférées. L'important c'est de partir en voyage, d'ouvrir la porte de votre imagination, vous savez, celle où il y a un cadenas dont vous avez perdu la clé!

L'agneau ausoerre

Bonjour à tous et à toutes!

Voici une petite recette somme toute simple à réaliser: l'agneau ausoerre. Nous (Papelengue) l'avons découverte au Roi de l'Oiseau cette année et elle a eu un franc succès. Je l'ai refaite ce week-end sur le gaz (et non plus au chaudron où tout est différent) et peux donc vous faire part de cette expérience.

Attention: si vous détestez le persil ou la cannelle, évitez cette recette TRES forte en goût!

L'indispensable
Avant toute chose, vous devez vous préparer dans un pot un mélange d'épices qui vous sera utile pour de nombreuses autres recettes: 16g de gingembre, 16g de cannelle et 16g de poivre; 4 g de safran (épice HORS DE PRIX!); 2 g de clou de girofle.

Il vous faut pour 4 personnes:
700 à 800g d'agneau pour ragoût (épaule, collier, haut de cote désossé)
1 gros bouquet de persil
30 à 40g de mie de pain (selon la recette), 130g (selon moi)
1/2 cuillerée à café du mélange d'épices
du sel
de l'eau

Une marmite
Un mixeur
Un écumoire
Un plat/une assiette
Un chinois ou tamis

C'est parti!
Coupez la viande en morceaux et mettez-la dans une marmite. Recouvrez-la à hauteur d'eau, salez et laissez cuire à feu doux pendant une petite heure. Pendant que la viande cuit, émiettez la mie de pain et hachez très finement le persil.

La sauce
Une fois l'heure passée, retirez la viande avec un écumoire et réservez-la dans un plat ou une assiette. Faites tremper la mie de pain dans l'eau de cuisson de l'agneau et écrasez-la à la fourchette.
Je dois dire que, à mon goût, 30 à 40g de pain ne sont pas suffisants. La mie de pain (tout comme l'œuf) était utilisée au Moyen-Age pour lier les sauces. Le week-end-end dernier, j'ai bien dû en mettre 130g pour avoir une sauce un peu épaisse. Je pourrais aussi enlever un peu d'eau comme nous l'avons fait au Roi de l'Oiseau. Essayez et dites moi!
Lorsque la mie est bien écrasée, ajoutez le persil et mélangez. Passez la 'sauce' au chinois (opération un peu longue) ou au tamis pour obtenir une sauce verte et un peu épaisse.
Versez la viande dans la sauce obtenue et mettez les épices. Attention, soyez mesuré: le mélange est très fort en goût! (Oui je sais c'est la deuxième fois que je le dis mais si vous avez la main lourde vous finirez....écœuré!). Mélangez et laissez mijoter encore quelques minutes pour que la viande s'imprègne du goût de la sauce. Servez!

Ce plat se marie très bien avec des pommes de terres à la vapeur (oui je sais plutôt Renaissance comme aliment!)

Bon appétit!

Déco: faire des enseignes en bois (ou comment assomer ses ami(e)s qui mesurent plus d’1,55m !)

Bonjour à tous,
J'adore le Moyen-Age vous le savez. Je l'adore au point d'avoir fabriqué des enseignes en bois pour donner l'illusion que chaque pièce de mon appartement est une échoppe. Mon couloir ressemble donc à une rue médiévale. Bien sûr ça ne sera jamais aussi réussi que Diagon Alley dans 'Harry Potter à l'Ecole des Sorciers' (quel bonheur cette rue! Je veux la même!) J'espère, si un jour j'ai une maison (remarquez que j'ai dit si et non quand, il faut être réaliste!) pouvoir faire une rue médiévale aussi réussie. Pour l'instant je me contente avec joie de mes premières enseignes en bois faites de mes petites mains avec plaisir et fierté!

Il vous faut:
1, 2, 3.... planches de bois de: 25/30 cm de haut, 30 cm de large et 2 cm d'épaisseur.
Un abécédaire médiéval pour s'inspirer
Un crayon de papier et une gomme
Du papier de verre grain fin
Du papier calque
Un pyrograveur
De la gouache
Du vernis
Des vis courbes
1,2,3... chaines
1,2,3... porte-clés
1,2,3... potences
Du lierre en plastique

C'est parti!
D'abord il faut poncer votre planche sur les deux faces et les côtés. Le bois doit être doux sous la pulpe de vos doigts. Une fois cette opération terminée, l'heure du dessin est arrivée. Je dois vous dire que je suis absolument nulle en dessin, nulle de chez nulle de chez nulle de chez nulle! Je ne connais ni perspective, ni trait droit, ni nuance! Mes dessins sont donc d'une grande naïveté. Mais ça ne m'a pas arrêtée (si on ne faisait que ce qu'on fait bien, on ne ferait pas grand chose! Moi en tout cas!) La première enseigne que j'ai faite est celle des toilettes. Je voulais écrire 'latrines' et j'ai travaillé un certain temps pour faire rentrer ce mot sur ma planche en bois (horizontalement et verticalement) et pour décorer joliment mes lettres comme dans les enluminures (d'où l'abécédaire). Peine perdue: rien ne satisfaisait mon œil plein de rêve. Puis je me suis dit: 'Au Moyen-Age, ils ne savaient pas lire, il me faut un dessin parlant!' Et là, les idées sont venues, rapidement satisfaisantes et faciles à réaliser (je vais essayer de vous mettre des photos).

Dessiner et pyrograver
J'ai donc pris la lettre L écrite en majuscule et je lui ai donné un aspect champêtre. J'ai travaillé verticalement mais là encore c'est à vous de voir. J'ai décalqué ce dessin et l'ai reproduit sur l'autre face (et oui il faut faire les deux faces!). Pas facile de travailler avec un crayon de papier qui suit le mouvement du bois. J'adore le fait que la matière se mêle du travail et y participe activement (et là j'envie les ébénistes! Loïc si tu me lis...) Je n'ai pas cherché à tout contrôler, j'ai laissé la matière s'exprimer et travailler avec moi.

J'aime changer les détails d'une face sur l'autre (un personnage qu'on ne voit plus, un feu ou une bougie qui soudain est éteint(e), un personnage qui dort.) Faites à votre guise.

Une fois que votre dessin est prêt, pyrogravez-le (merci Papa pour ton pyrograveur et les découpes de planches!). Passez plusieurs fois pour ne pas que le trait disparaisse sous la peinture. Attention: le bois ne doit pas brûler. Passez le pyrograveur, ne le laissez pas stagner.

Peindre
Le plus difficile, selon moi, est la nuance des couleurs. Impossible de retrouver la nuance de bleu, de vert... d'une face sur l'autre. Le bois pompe et vous ne pouvez voir le résultat qu'une fois sec. Je vous conseille de mettre pas mal d'eau pour faire des couleurs claires et de bien étirer la peinture.

Vernir
Une fois la peinture sèche, vous pouvez effectuer des retouches de couleurs si vous le souhaitez. Reponcez un peu. Personnellement j'ai repassé le pyrograveur pour accentuer les traits. Ensuite il faut vernir pour donner un aspect brillant et pour finaliser le travail. J'ai mis trois couches mais je pense que deux peuvent suffire. Laissez sécher. Votre enseigne est prête à être accrochée.

Poser
J'ai posé mes 5 enseignes sur les portes de chaque pièce ou sur leur seuil (tout dépend de la disposition de votre appartement. Parfois il faut faire preuve d'astuce et d'imagination). Je les ai accrochées à des potences à suspensions fleuries que vous pouvez trouver dans les magasins de jardinage ou de bricolage. Bien sûr il faut percer les portes (si vous êtes comme moi locataire, pensez au moment où vous partirez avant de commencer quoi que ce soit. Il faut que ce soit réparable!) J'ai acheté la chaine au mètre à Bricodépôt. Placez les vis aux extrémités de votre enseigne, enfilez la chaine.
Pour que l'enseigne se balance bien, j'ai mis la partie ronde d'un porte-clé (vous savez celle qui s'ouvre en deux  et dans laquelle vous faites glisser les clés) au centre de la chaine. J'espère que vous voyez.
Accrochez à la potence. J'ai finalisé la déco en enroulant le lierre en plastique (Bimba en faisait, je n'en ai pas retrouvé la dernière fois que j'y suis allée) autour de la potence et de la chaine pour un aspect plus doux.

Le résultat
D'abord vous passerez pour un(e) illuminé(e) (personnellement ça ne me dérange pas le moins du monde!). Ensuite vous aurez peut-être des remarques du genre: 'T'es pas douée....., t'es pas douée.....!" (je ne dénoncerai personne!). Vous aurez aussi à avertir sans cesse vos grands ami(e)s (je mesure 1,50m, je ne risque rien) pour ne pas qu'ils se cognent. Mais vous aurez l'immense satisfaction de vivre dans VOTRE propre déco, faite de vos mains selon VOS véritables envies, bref vous vivrez dans votre univers et cela est, à mes yeux, sans prix. Après la pose des enseignes, j'ai fabriqué des vitraux en papier (qui s'allument, Madame, s'il vous plaît!) pour donner l'illusion de fenêtres et des bannières en tissu parées de parchemin pour afficher quelques citations (et donner une seconde vie à mes vieux pantalons). Mais tout cela ce sera pour un prochain article!

Attention à votre tête en sortant!

Papelengue à Sommières (et sous les eaux!)

Bonjour à tous!

Me voilà de retour pour vous conter la première sortie animation de la confrérie de Papelengue pour 2009, sortie qui a été extrêmement brève en matière de port de costume: 45 minutes! (sauf pour notre dynamique Clarisse qui l'a porté dès notre arrivée à Sommières)

Oui la météo l'avait annoncé! Oui, nous savions que ça pourrait être un désastre! Oui nous sommes optimistes! Nous sommes partis du Puy en Velay le samedi 25 avril à 13h30 pour un voyage en car d'un certain temps. Nous sommes arrivés à Sommières dans le Gard après le camion de matériel et avons monté notre joli camp (comme toujours! Papelengue a été félicitée pour son camp lors des dernières fêtes Renaissance du Roi de l'Oiseau) sous le château.

Sommières est une ville charmante qui a une histoire lourde marquée par les inondations. La ville médiévale est vraiment jolie et les rues très étroites m'ont ravies. C'est dans des villes comme celle-ci qu'on peut bien se rendre compte de la promiscuité dans laquelle les gens vivaient et de la vitesse à laquelle les catastrophes (feu, maladie) pouvaient se propager.

Après notre arrivée, une pluie très fine a alors commencé à tomber par intermittence d'abord puis, petit à petit elle s'est transformée en pluie soutenue. Nous ne devions animer que le dimanche: nous avons donc dîné au feu de bois sous le très précieux hauvent, les uns contre les autres, dans une ambiance festive pendant laquelle l'eau ne coulait QUE sur le hauvent! Dessous les breuvages étaient beaucoup plus colorés: rouge, rosé, blanc et.....vert! (veine).

A 23 heures, nous avons décidé d'aller au bal Renaissance qui se déroulait en plein air dans les "arènes" de la ville. L'accueil a été plus que glacial: les organisateurs, plus que découragés par la pluie qui ruinait entièrement la fête, ont refusé de nous laisser entrer pour une demi-heure (mais peut-être n'aurions nous pas dû tenter de négocier le prix n'étant pas costumés?)

Nous voilà donc errants dans la ville, recueillis par un homme charmant tenant une cave à vin où une halte bien méritée entre deux averses fut faite. Puis, épuisés par la route, le montage du camp et surtout déprimés par la pluie, nous sommes allés nous coucher, certains au camp (les pieds dans l'eau) et d'autres dans une salle mise à notre disposition (au chaud et au sec).

Toute la nuit, il a plu des cordes: les matelas en mousse ont bien pompé l'eau et mouillé ceux et celles qui avaient eu le courage de tenter le coup sous la tente. Mais la confrérie de Papelengue était hyper motivée et, à l'heure du lever, tout le monde a enfilé son costume, les ateliers ont été installés, prêts à montrer et expliquer l'art du cuir, l'art des bougies, l'art de la calligraphie, l'art du combat et du tir à l'arc. Puis les coups de fil se sont succédés jusqu'à ce que la décision finale tombe: fête annulée pour cause de mauvais temps. La suite est alors longue (très longue!) et triste: il faut manger sous une pluie sourde la nourriture qui ne pourra pas être gardée et démonter le camp. Oui c'est galère, oui personne n'a envie de se mouiller, oui on s'agace un peu.

Voilà donc le résumé de ce week-end de fête médiévale qui aurait dû être fantastique, Papelengue s'étant déplacée en nombre: 40! Mais ce n'est que partie remise car nous avons promis d'y retourner à l'automne, date à laquelle la fête a été reportée.

Pour voir la jolie Sommières

Voyage récompense 2009 (ou la partie de pétanque la plus hystérique que j'ai jamais vue!)

Bonjour à tous,

Un petit article pour vous parler du voyage "récompense" que Papelengue s'offre chaque année, pour trois jours, à Pentecôte pour son bon travail. L'année dernière nous étions partis dans le Gard, à Castelnaut et Sarlat. Cette année nous sommes allé(e)s en Touraine et dans le Berry.


Samedi
Départ du Puy tôt (6h30) pour un long voyage jusqu'à Montbazon où nos mobilhomes nous attendent. J'aime bien loger en mobilhome: on se sent en sécurité et on est au chaud sur un matelas plutôt confortable. Les douches sont chaudes et propres, il y a de l'espace.

A 15h, nous avons rendez-vous à Tours pour une visite guidée à pied et en car. Notre guide, Emilie ("Jolie", on ne lui l'avait jamais faite celle-là!) à une voix et une diction très claire (je suis très sensible aux voix, elle reflère l'âme pour moi) et ses explications sont limpides. Elle nous emmène dans les "deux" villes qui composent Tours, nous explique l'architecture, l'histoire, les églises et cathédrales, la soie, et nous laisse au bout de deux heures pour un quartier libre d'1 heure pendant lequel j'ai largement eu le temps de m'apercevoir que les Tourangeaux sont comme les Stéphanois: ils n'hésitent pas à vous rouler sur les pieds au passage piéton pour gagner 1/4 de seconde au feu! Je connaissais déjà Tours pour y être venue avec des amis il y a quelques années déjà. Je m'étais retrouvée avec la mère d'une amie sur les genoux, terrifiée par le rat qui traversait la place devant la gare à 20 m devant nous. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi effrayé par les rats!

Après la visite de Tours, nous regagnons le camping et allons dans un petit restaurant, la Cassolette (http://www.restaurantlacassolette.fr/ ) pour un repas gastronomique. Au menu: Feuilleté de fromage aux asperges, escargots, pièce de bœuf, gratin dauphinois, gâteau, bon vin, bref un belle et bonne soirée! Pendant le repas notre Président Patrick nous soumet à un quizz sur Tours pour vérifier que nous avons bien écouté la visite! Ambiance garantie! Après tout cela, nous ne tardons pas: au lit!
Dimanche
Au programme deux très beaux rendez-vous: le château d'Azay-le-Rideau et le village de Saché où se trouve le musée Balzac. A Azay-le-Rideau (http://azay-le-rideau.monuments-nationaux.fr/) un guide conférencier nous attend et nous explique pendant deux heures la naissance de ce château Renaissance et l'architecture italienne modifiée par les Français. Nous parlons royauté, symboles, François 1er, Reine Claude, grenouilles, jardin... Bref un très bel échange s'engage entre Papelengue et le guide. Les cartes bleues souffrent lors du passage en boutique. Nous pique-niquons tout près et les plus courageux font faire un tour à la brocante. Les autres font la sieste et/ou jouent au tarot.

Nous faisons ensuite route vers Saché pour visiter le musée Balzac (http://www.musee-balzac.fr/). J'aime ces musées où les meubles ont été conservés, où une certaine mise en scène a été mise en place. Cette fois pas de visite guidée (nous sommes arrivés entre deux) mais c'est tout de même très agréable et intéressant. Aïe ma carte bleue! J'ai beaucoup aimé le fait qu'on nous tamponne le roman de Balzac acheté dans la boutique avec une caricature de l'écrivain. Ca donne un charmant cachet au livre.

Après ces deux visites, nous voilà de retour au camping où une partie de pétanque féminine et (donc?) hystérique s'engage. Les femmes de Papelengue aiment le jeu et une revanche qui attendait depuis quatre ans (!) a été jouée et ...perdue! Attention: les hommes ne jouent pas avec les femmes! (ils ne pourraient pas, je crois) C'était très drôle de voir d'un côté les hommes très silencieux, sérieux, presque solennels et de l'autre, les femmes dont le niveau sonore devait atteindre de beaux records! La partie a été serrée et passionante (et extrêmement drôle: on souhaite avoir trois mains pour pouvoir tenir les boules et le verre de rosé!). Ont suivi un repas au camping et un quizz sur Azay-le-Rideau. Re ambiance garantie!

Lundi
Hélas, il faut rentrer. Nous avons un magnifique soleil depuis le début alors qu'il pleut au Puy. Nous reprenons le car. En chemin nous faisons deux haltes: une cave à vin (après toute cette culture, un peu de gastronomie!) et Nohant, maison de George Sand. La cave n'a pas laissé une très bonne impression: la visite est très impersonnelle (on descend dans des couloirs très humides aux murs barbus et on remonte aussi sec, la cave n'étant pas très grande.) S'ensuit la dégustation essentiellement de vin blanc pétillant (la spécialité.) Les cartes bleues sortent une nouvelle fois (pas la mienne, je préfère les livres). Nous partons pour une longue route et nous arrêtons vers 14h pour manger. Après encore une heure, nous arrivons dans la maison de Nohant (http://maison-george-sand.monuments-nationaux.fr/) où une guide nous fait revivre avec passion George Sand, Chopin, Maurice Sand.... On s'attend à chaque instant à les voir sortir de la pièce d'à côté.

Le retour au Puy se fait tranquillement avec une halte à 20h30 vers Issoire où un vent frais nous rappelle que nous sommes en Auvergne.

Quel beau week-end! Quel beau voyage! A vous!

Le roi de l'oiseau 2009 au Puy en Velu (pour ce nouveau nom voyez avec Peyrol Alvarez!)

Bonsoir à tous,

Aujourd'hui l'édition du Roi de l'Oiseau 2009 a pris fin après 5 jours de festivités. Monter dans le train a été difficile surtout que, pour la première fois depuis que je fais partie de Papelengue, je n'ai pas défilé, mon train pour Lyon (où j'habite depuis 3 mois maintenant) étant à 16h15. Partir ainsi (en oubliant une partie de mon costume au camp! Si c'est pas un acte manqué, ça!) a été d'une rare étrangeté. Encore une fois, ces fêtes ont été merveilleuses tant sur le camp que dans les rues. Compte-rendu!

Dimanche 13 septembre
Préparation du nougat noir. Vous le savez si vous lisez ce blog, il se prépare 3 jours à l'avance. Pas de souci particulier. Je ne fais "que" 2 kilos cette fois. Je dois tester le voyage entre Lyon et le Puy avec ma valise de costumes, mon sac à dos et un sac supplémentaire de victuailles en prévisions des voyages à venir.

Mercredi 16
Matin: découpage galère aux ciseaux du nougat (c'est toujours galère à découper, le nougat!). Je dois absolument trouver un système de moule pour les prochaines préparations (ou acheter un hachoir de boucher!) Ça m'évitera les ampoules!

13h: Départ de chez moi. Bus, métro et train sont au programme. Je surveille la pluie en priant qu'elle s'arrête. Arrivée sous une fine bruine au Puy vers 17h30 après plus de 3h de voyage. Le camp est une nouvelle fois placé sur le parking Jules Valès que nous partageons avec les Mercenaires du Velay (hyper disciplinés par rapport à nous!) Je ne pense pas que cet emplacement soit judicieux: le public n'ose pas s'aventurer dans cette cour et l'année dernière nous n'étions visibles que grâce au camp de la Cie Entr'act. Cette année encore nous sommes sauvés par les musiciens qui attirent les foules. J'arrive dans un camp presque désert mis à part notre troupe de jeunes gens super motivés qui dorment là depuis la veille. De très bonnes recrues qui ne craignent ni la pluie, ni la fatigue, qui sont d'une grande gentillesse et patience ("Euh, le feu est trop fort, s'il vous plait....". "Pardon mais y faudrait plus de puissance, ça cuira jamais....". "Ca va brûler là, vous pouvez enlever une bûche ou deux?" etc... C'est très pénible une cantinière!) et qui ont protégé nos bannières et autres drapeaux toutes les nuits tout en volant celles et ceux des autre Isles. Bravo les gars!

19h: La cérémonie d'ouverture s'éternise (comme d'habitude diront les mauvaises langues) et est "dérangée" par un jeune SDF qui crie et tape du pied sur le sol en fer des gradins. L'assemblée s'agace un peu, les intervenants font dignement comme si de rien était et des personnes tentent de calmer ce jeune homme en allant lui parler.
Un repas simple, fait de nos salades maisons, suit sur le Breuil, ponctué des "bon appétit" des pique-assiettes qui espèrent obtenir ripaille en étant polis. Peine perdue! Mon nougat est entièrement dévoré en moins de 2h et me vaut le doux surnom de "Nougatine"! Papelengue remonte ensuite au camp pour boire un coup et fêter ensemble les retrouvailles Renaissance. On me demande de me choisir un nom: je suis désormais "Amande Lourinard" dite "Nougatine".

Personne ne tarde: 4 jours de fête commencent. Craignant l'humidité, je dors chez ma tante (pas courageux, je sais!)

Jeudi 17
Aujourd'hui je suis chef cantinière à midi pour 20 personnes. Coq au vin avec ratatouille sont au menu. Avec la dynamique Clarisse, nous épluchons, jaugeons (c'est dur à dire ça, jaugeons!), réfléchissons et nous lançons dans une recette un peu improvisée. Le repas doit être prêt à midi pour ceux qui travaillent et font un saut au camp pour déjeuner. Tout se déroule bien. Les convives sont heureux du repas et Clarisse et moi, soulagées!

Cette année, une nouveauté rythme les journées des Isles: chaque jour à 15h, les Isles tirent une carte de tarot. Les différentes possibilités sont: la peste, le banquet, le traitre, les impôts et neutre. En ce jeudi, Papelengue tire le traitre. Un traitre est parmi nous. Nous devons porter des brassards blancs pour montrer que notre camp est suspecté de comploter contre le bon roi François 1er. Un homme important, le Sénéchal, passe avec ses hommes est découvre une lettre très compromettante dans une de nos tentes. Nous avons jusqu'à 19h pour découvrir, grâce à des énigmes et voyages dans la ville, qui est le traitre dans nos rangs et le livrer au Sénéchal. Je dois ici féliciter Serge et Daniel qui ont été particulièrement efficaces quant à la résolution des énigmes. Bois Debout (Loïc) est démasqué, arrêté et livré. Papelengue a réussi à sauver son honneur!

L'après-midi je travaille le cuir, les demandes affluent: créer une bride pour un sac, réparer un étui à couteau, consolider une attache, créer deux étuis pour les boites de poudre, montrer aux jeunes quelques points, répondre à leurs questions et demandes de conseils. J'ai du mal à visualiser les étapes de création, le patron de la bride me pose problème, je n'ai pas de mètre, pas de règle, pas de roulette: mon travail n'est ni droit, ni régulier. Je décide de m'entrainer pendant l'année pour fournir un travail plus satisfaisant. Les membres de Papelengue sont contents du résultat, moi pas du tout! Je trouve même ça moche, j'ai honte.

Un petit tour au marché pour décompresser (et acheter une coupette en bois) et j'assiste au numéro de dressage des oies (et à l'indiscipline des gens qui ne suivent pas la consigne du jeune homme en charge du troupeau: "restez derrière le chien!"). La collaboration homme/border-colley est fantastique, vraiment un beau moment.


Vendredi 18
Je descends à pied de chez ma tante au camp et arrive vers 9h. Tout est calme (les jeunes sont un peu fatigués!) et je commence l'épluchage des légumes pour avancer les cantinières du jour. L'après-midi je vais enfin chercher ma médaille (pour pouvoir entrer au bal gratuitement) et mon plan (pour voir où se déroulent les spectacles). Après le repas (agneau au miel, miam-miam) encore un peu de cuir. Je fais une courte pause et descends à la cathédrale pour aller voir la Cie Entr'act/ Famille Al'varez ("Un, dos, tres, Al-Va-rez! Levez les bras, les enfants au fond!") qui est, malgré la pluie, toujours en pleine forme (et qui donne à un blondinet d'une dizaine d'années une bonne leçon de politesse et de respect tout en gérant un spectateur mécontent et trop paresseux pour descendre 3 marches pour mieux entendre. On est professionnel ou on l'est pas!). Etant en avance, j'en profite pour visiter la cathédrale (ce que je n'avais jamais fait en 3 ans de lycée) où des Québécois me prennent pour un guide (le costume sans doute!) et remonte tout de suite après le spectacle en vitesse (j'ai rendez-vous pour de la pluche!) pour découvrir le camp en effervescence: Papelengue a tiré la carte du banquet.

Une comtesse va venir dîner avec un prince espagnol, tout doit être beau et bon. Ca tombe très mal: nous sommes 68 à manger ce vendredi soir et avons déjà prévu 2 services. Ces invités imprévus bouleversent nos plans mais c'est le jeu. Je suis choisie avec 10 autres "gueux" (les jeunes!) pour partager le repas. Les consignes: les "gueux" ne doivent pas parler et on ne mange pas tant que la comtesse n'a pas commencé son repas. Branle-bas de combats: nappes, décoration, bougies, le camp s'embellit. 19h: La comtesse arrive au bras de son prince. Après les discours et courbettes d'usage nous passons à table. La veille, la comtesse est restée 10 minutes dans le camp qui l'accueillait, un impair de savoir-vivre ayant été commis. Le service commence, on est tous un peu coincés et tendus. La soupe aux choux est très bonne et nos "élus" et leurs épouses (qui ont du mal à garder leur sérieux) assurent une conversation à double sens: "Que pensez-vous de cette carotte ma mie? Est-elle assez dure? Je suis en pleine forme ce soir comme vous allez le constater plus tard!" Tout le monde écoute, au bord du fou rire. Mais nous devons rester silencieux ou, du moins, discrets. La comtesse se plait et discute tranquillement. On frôle l'incident diplomatique quand un de nos "élus" lors d'un toast, dit : "Vive notre bon roi Henri!" (à l'époque de François 1er, le roi Henri (VIII) était... le roi d'Angleterre et l'entente était loin d'être cordiale!). La comtesse le reprend sans s'offusquer mais on a eu chaud! Un homme, ami du prince se présente alors, s'installe à table et dîne. Il se lève ensuite et provoque le prince en duel. Sous une pluie battante, un combat d'épée à couper le souffle se déroule. Tout y est: le regard noir et haineux, la fougue, les cascades. Le prince sort vainqueur (bien entendu!) et le repas reprend. 1h30 plus tard, la comtesse nous quitte, enchantée de sa soirée. Ouf!

Samedi 19
Arrivée au camp plus tard cette fois, vers 10h. Comme d'habitude, j'aide à l'épluchage et fais un peu de cuir. L'après-midi, je vais voir les lanceurs de drapeaux de Tortosa. Hélas, les voilà littéralement coincés sur la petite estrade sous la cathédrale. Les drapeaux frappent le bois derrière eux et bloquent le mouvement, ils n'ont pas assez d'espace pour donner de l'amplitude à leur lancers. Déstabilisés, les plus jeunes s'y reprennent à plusieurs fois pour jongler et recommencent encore et encore. Pour le lancer final, ils font descendre le public sur l'estrade et prennent sa place dans les gradins. Là encore, les problèmes s'enchainent, n'ayant pas de repères, les drapeaux atterrissent sur les têtes ou trop loin. Le public est avec eux, conscient de la difficulté de gestion du lieu. Une question me vient alors: ce groupe vient depuis des années, comment se fait-il que les organisateurs n'aient pas pensé à l'ampleur des lancers?

Après ce spectacle, je profite des Journées du Patrimoine pour visiter le Cloitre et le Trésor de la cathédrale avant d'aller retrouver 2 de mes étudiants auxquels j'ai donné rendez-vous. Sur le chemin, je tombe sur la Famille Al'varez et la phrase de Peyrol (cherchez-le sur leur profil): "Le Puy en Velay? Ou plutôt le Puy en Velu(es?)! On a vu de beaux spécimens!" Personnellement je trouve ça très drôle. J'espère qu'il ne parlait que de l'ourse Julia présente lors des fêtes, sinon que font les Ponotes!?! (Moi, ça va merci!) Bien sûr la foule réagit bruyamment! Je retrouve mes étudiants (pile à l'heure!) et nous allons au camp pour boire un coup (hypocras pour eux, vin de violette pour moi). Je leur explique le fonctionnement de l'Isle et réponds à leurs questions. Je les laisse ensuite libres et les encourage à aller au bal.

Cette fois Papelengue a tiré les impôts. 4 personnes ont des pièces à donner au percepteur. Hélas l'un d'entre eux (Pierre) n'a pas assez d'argent (il s'est fait voler!) et se fait arrêter. Pour le délivrer, une délégation doit aller à l'Isle de la Viguerie et répondre à des questions sur François 1er. Les questions sont surtout sur les dessous de l'Histoire: maîtresses de François 1er, nom de son fou... Pierre est de retour après quelques péripéties (il a découvert son voleur, notre prévôt, et l'enferme dans notre cage! Non mais!)

Après le repas, je file au bal. Là, la démonstration s'éternise et tout le monde trépigne: on veut danser! Enfin, l'estrade est à nous. Les danses s'enchainent sous la houlette du maître de danse ("double à gauche, double à gauche, simple à droite et grue et grue et grue et joint et saut!") et j'oublie l'heure. Ma tante m'a dit minuit. Je demande l'heure:" 00h36!". Je remonte en quatrième vitesse pour trouver un camp presque vide. J'angoisse: mon sac de couchage est chez ma tante (bien sa place, direz-vous!), je m'imagine dans la paille enroulée dans ma bonne cape. Au bout de 10 minutes, je vois arriver ma tante zen: elle était au spectacle juste à côté! Sauvée!

Dimanche 20
C'est déjà le dernier jour! Tout est passé si vite et la météo nous a fait un beau cadeau: peu de pluie finalement. Comme toujours j'aide à la cuisine: au menu jambon à la broche avec légumes (aubergines, carottes, courgettes) bien relevés. Un délice! Le défilé commençant à 16h, on nous demande de vider les tentes pour que ceux et celles qui restent au camp puissent démonter sans avoir à tout sortir. Je déjeune, aide à la vaisselle et me change. Départ pour la gare et 2h20 de voyage jusqu'à Lyon. J'essaie de ne pas déprimer mais pas facile. A mon arrivée à Lyon une magnifique surprise m'attend: le cd de la Famille Al'varez (que vous pouvez commander sur leurs site et blog) est dans ma boite aux lettres! Vite dans mon ordinateur et sur mon mp3 pour faire durer la magie pendant que je cuis un pain et prépare ma popote pour la semaine. Merci la Famille Al'varez!

Pour conclure une petite chanson/danse (un tourdion) de 1530 que j'ai eue dans la tête pendant 5 jours (et que j'ai encore d'ailleurs!):

"Quand je bois du vin clairet
Ami, tout tourne, tourne, tourne,
Aussi désormais je bois
Anjou ou Arbois"

2010: Les fous du Puy au Puy du Fou (ce n'est pas moi mais j'aurais bien aimé!)

Bonjour à tous!

Comme chaque année, le voyage Papelengue a eu lieu. Cette année il a été avancé au 7, 8 et 9 mai au lieu du week-end de Pentecôte. Au programme le Puy du Fou et Oradour sur Glane.

Vendredi 7 mai
Départ du Puy à 13h30. Comme nous ne sommes que 17, nos organisateurs/trices adorés ont opté pour deux minibus. Nous partons à peu près à l'heure (mais oui on peut!) et le voyage jusqu'à la belle région de Vendée se passe sous une pluie torrentielle. Pour ma part, ce n'est pas la première fois que je vais au Parc du Puy du Fou. J'en ai gardé un très bon souvenir et c'est avec plaisir que j'y retourne.
A notre arrivée dans le département, nous sommes accueillis dans un gite absolument charmant: le gite de la Fée Cabernote (http://www.place-forte.fr/). Là, nous nous repartissons les chambres de la Grange et la Maison Bleue, puis arrivent l'apéro tant attendu et le dîner. J'ai préparé des boules de riz au thon assaisonnées de condiments coréens (piment, huile de sésame, graines de sésame et une poudre déshydratée qui s'appelle "bok rice"). Mais malheureusement le riz déteste le frigo et mes 70 sphères sont trop sèches malgré l'aluminium dont je les ai habillées. Tout le monde trouve ça bon (on est sympa à Papelengue) alors que c'était pas top du tout. Ah, si vous pouviez les goûter fraiches: un régal! La prochaine fois, je ferai une tourte, c'est moins risqué! Après le repas, les cartes de tarot et de couinche sont de sortie. N'ayant pas du tout une âme de stratège (et étant d'une nullité affligeante aux cartes!) je file au lit.

Samedi 8 mai
Départ vers 9h00 pour être au Puy du Fou pile à l'ouverture (10h00) et pour profiter au maximum de la journée. Là encore il pleut. Les rumeurs les plus folles circulent comme: "au Puy du Fou ils lancent des trucs (fusées?) dans le ciel pour pousser les nuages plus loin". Tout le monde rigole et se moque mais prie en silence que ce soit vrai! Enfin nous y sommes: http://www.puydufou.com/

Tout est bien rodé: on nous accueille comme des rois et nous allons au premier spectacle: "Mousquetaire de Richelieu". J'avoue que j'ai été plutôt déçue des spectacles en général. Pour le "Mousquetaire" on nous en met plein la vue avec des effets de lumières fantastiques et de l'eau, des chevaux, des filles qui dansent et s'envolent.... Bref du grand spectacle bien pensé et bien réalisé. Mais toutes les voix sont enregistrées, les combats sont trop superficiels et le jeu des acteurs hyper exagéré. Et puis il y a comme un message catholique derrière tout ça qui me gène un peu.

Fin. Nous sortons et...... il fait beau! Oui, soleil, bouts de ciel bleu. Les fusées c'est vrai alors? Qui sait.... On continue la tournée des spectacle avec mon préféré: les oiseaux (fantômes houuuuuuu!). J'avoue que l'histoire est quand même super culcul (la belle au bois dormant à la sauce médiévale) mais voir ces oiseaux magnifiques (buses, aigles, milans, vautours, faucons, marabout d'Afrique, serpentaire, grands et petits ducs) voler, plonger, j'adore! C'est mon truc les oiseaux vraiment. A la fin du spectacle, les amis de Papelengue vont voir les Vikings alors que je ne peux résister au village médiéval. On peut dire ce qu'on veut de Philippe Devilliers mais vraiment les installations du Puy du Fou sont vraiment bien faites, en vrai, ce n'est pas du carton pâte, c'est de la pierre. Là je fais un tour et décide de soigner ma grande timidité en engageant la conversation avec la demoiselle qui s'occupe de la boutique cuir. Là, on parle techniques, outils, chaussures, costumes.... On se donne quelques infos et je repars munie d'un beau marque-page en cuir.

Je passe vers les "magiciens ménestrels" qui, mine de rien, me scient: la tourterelle qui sort du livre: bravo! Je retrouve les amis de Papelengue (qui me parlent des Vikings convertis au catholicisme....) et nous déjeunons dans le village médiéval. Ensuite, nous faisons le chemin des Chouans qui raconte l'histoire de la révolte. On entre dans une grotte et on suit un chemin qui serpente dans une forêt. C'est bien fait, efficace, rien à dire. Puis arrive l'heure des "Gladiateurs".

Ce spectacle a eu raison de ma volonté d'aller voir les autres grandes productions tant je l'ai trouvé lamentable. Le cirque est superbe, on s'y croirait, encore une fois rien à redire sur les installations. Mais les lances qui remuent quand les 4 pauvres soldats romains défilent (on se croirait dans le pilote de Stargate SG-1, même si j'aime beaucoup cette série), les boucliers en plastique, les costumes au tissu limite brillant et le message hyper catho, désolée, moi ça me rebute. Par contre la course de chars est vraiment bien. A la sortie, avec les amis Papelengue, on se fait tous la même remarque: on n'avait pas souvenir que les spectacles étaient si orientés religieusement. Ca gâche un peu quand même.

Après un café, une gaufre, une glace, le groupe s'éparpille et je pars avec Jocelyne voir un truc super: "l'odyssée du Puy du Fou". Je dis super parce qu'il y a une vraie recherche de poésie là et de surprises. On entre dans une grange et on suit des personnages (un paysan, un chevalier, une dame mystérieuse) sans savoir ce qui va nous arriver. On agit un peu (c'est peut-être ce qui me manque, agir, faire partie, être spectatrice me fait un peu trépigner), on attend, on est aux aguets, là encore c'est bien fait. On ressort ravies. Ensuite nous avons fait un tour dans le village XVIIIème pour assister à un bout de la représentation très sympa du groupe vendéen Arbadétorne (sans se tromper!). http://www.youtube.com/watch?v=-7ce6gXb1Mw

Après ce moment musical, on retrouve Martine et nous visitons la volière. Là, mes deux compagnes souhaitent voir le dernier spectacle "le secret de la lance". Sans moi, je préfère visiter la prairie et la caverne des loups. Encore une anecdote religieuse ici: en sortant de la caverne, j'entends une partie du dernier spectacle: "c'est l'archange Gabriel qui m'a donné cette lance magique". La lance est donc tenue par Jeanne d'Arc. J'ai bien fait de ne pas y aller! Je dépense des sous en souvenirs pour les miens au village 1900 et c'est l'heure de rentrer à la Fée Cabernote.

A notre arrivée un bon repas traiteur nous attend et puis au lit!

Dimanche 9 mai
C'est le jour du retour et du souvenir. Après un petit coup de ménage, nous prenons la route. Notre première étape est une jolie ville médiévale (dont le nom m'échappe alors que j'écris, la honte!) où je perds le groupe (c'est entièrement de ma faute, je devrais dire quand je m'arrête.) Je n'ai aucun sens de l'orientation (j'arrive à me perdre au Puy dans les petites rues!) et mon portable étant en fin de fin de fin de vie, je ne peux appeler personne, mais je trouve par chance Bernadette et Maryse et .... nous nous perdons ensemble, c'est plus rigolo (encore ma faute, j'ai voulu acheter le journal). J'ai donc appris deux choses ce jour-là: 1. Il faut com-mu-ni-quer quand on s'arrête! 2. Il faut rester avec le groupe. J'appliquerai ces deux règles la prochaine fois.

L'étape suivante, je ne l'ai pas oubliée parce que c'est impossible: Oradour sur Glane. http://oradoursurglane.free.fr/index2.htm
Que dire? Le musée avant la visite est très bon, très pédagogique et poignant. La visite du village est terrible presque obscène. On se sent mal, géné de marcher dans ces rues, de regarder ces maisons en ruines, d'entrer dans l'église où tant sont morts. Un coup de poing dans les tripes qui travaille longtemps. A voir pour ne pas oublier.

Le retour se fait sous la pluie mais à Papelengue rien n'attaque notre bonne humeur!

A bientôt!

Nougat noir: quand on tombe dedans, on est cuit!

Voilà pour vous une recette qui va vous déchirer les papilles: le nougat noir. J'en fais toujours quand j'organise des repas médiévaux pour mes amis et je dois dire qu'ils ne se font pas prier pour emmener ce qui reste à la maison! J'en ai aussi fait 2 plaques pour Papelengue cette année et j'ai ramené mes plats complètement vides!

Le nougat se prépare 3 jours à l'avance pour qu'il refroidisse et durcisse.

Pour faire le nougat, il vous faut:
1 kilo de miel (n'importe lequel)
1 kilo d'un mélange d'amandes, noisettes, noix (vous pouvez mettre 1 kg d'un seul fruit seulement, ou ne mettre que noisette et noix....., c'est selon votre goût! Personnellement j'évite les noix, trop facilement rances.)
1 cuillère à café de cannelle
1 cuillère à café de gingembre
1 pincée de poivre
1 citron

1 cuillère en bois (le reste ça colle trop!)
une bonne marmite
une plaque de four tapissée de papier cuisson (pour étaler et faire durcir le nougat)
un marteau (oui vous avez bien lu: mar-teau!)

C'est parti:
Il faut d'abord casser les fruits. Je vous conseille de le faire en trois fois, ça va plus vite. Mettez-les dans un torchon, pliez le torchon en trois dans le sens de la longueur (pour éviter que les fruits s'enfuient quand vous frappez) et allez-y au marteau (oui oui! La cuisine médiévale c'est physique, faites attention quand même!). Vous devez obtenir des morceaux plus ou moins gros.

Préparez votre mélange d'épices à l'avance. Vous mettrez une partie au début de la cuisson et l'autre à la fin. Allez-y doucement sur le poivre. Un nougat trop poivré, c'est pas bon! (j'ai testé!)

Videz le miel dans une marmite et faites-le cuire à feu doux (toute la cuisson se fait à feu doux sinon le nougat est amer). Une mousse épaisse se forme sur les bords, enlevez-la avec une écumoire. Quand vous avez enlevé la mousse, versez les fruits et la première partie des épices. Vous voilà partis pour remuer sans discontinuer pendant 30 à 45 minutes (c'est long, très long, je vous conseille donc de prendre une cuillère en bois à manche plat, à manche rond, ça devient douloureux!). Arrêtez-vous quand vous entendez les fruits craquer sous la chaleur.

Ça y est vous avez entendu les fruits craquer: c'est prêt!
Versez la deuxième partie des épices et remuez encore un peu. Coupez le citron en deux. Versez le nougat (attention aux doigts, le miel bouillant c'est redoutable!) sur la plaque. Pas facile du tout je dois vous dire: c'est lourd et brûlant!
Utilisez une moitié de citron pour étaler le nougat sur la plaque (aucun ustensile de cuisine ne permet d'étaler le nougat, AUCUN! Mais la pulpe du citron, elle, ne colle pas!). Essayer de faire une couche assez régulière et pas trop épaisse. Mettez tout ça dans un endroit frais et... reposez-vous. La dégustation c'est dans 3 jours! (oui je sais c'est affreux d'attendre!)

Le résultat: j'ai testé le nougat 30 minutes et le nougat 45 minutes.
Le '30 minutes' est mou, très difficile à couper (ampoules garanties si vous êtes seul(e) à la cuisine!) mais facile à manger (demandez aux membres de Papelengue!). On le mâche et on en reprend aussitôt! Les fruits craquent sous la dent, le miel fond, la cannelle et le gingembre se révèlent, une vraie merveille!
Le '45 minutes' est dur comme de la pierre. Il se casse au marteau (je vous jure!) et nous casse les dents! On ne peut pas le mâcher, il faut le laisser fondre dans la bouche. On sent d'abord le miel puis les épices et (enfin!) on peut croquer. A vous de choisir: la peste ou le choléra?

En fait, je ne sais pas si c'est vraiment la différence de temps de cuisson qui a eu de telles conséquences ou si c'est la température ambiante. Il faisait lourd et humide lorsque le nougat était mou. J'attends vos expériences et vais continuer à faire les miennes.

Pour emballer le nougat, n'utilisez que du papier cuisson. Rappelez-vous: c'est du miel, ça colle! Évitez absolument l'aluminium (sauf si vous avez une dentition sans plombage!). Il est impossible à enlever en une fois. Il en reste toujours un petit bout et là ça fait mal!

Vous l'avez compris: faire du nougat noir n'est pas une sinécure mais le goût est absolument fan-tas-ti-que! Essayez (mais oui vous le pouvez!) et racontez-moi!

Faire son pain (une machine à pain!?! Pour quoi faire?)

En 2007, j'ai décidé de faire mon pain. J'aime faire les choses par moi-même et j'ai toujours eu envie de faire mon propre pain. Une amie qui avait pris des leçons de cuisine m'a montré ce qu'elle avait appris. Nous avons fait du pain avec de l'huile et du sucre en plus des farine, levure, sel et eau de base. Le pain était bon mais pas du tout ce que je voulais: je voulais un pain comme à la boulangerie: blanc, aéré, simple. J'ai cherché et travaillé et, après deux ans de pain maison, je peux vous faire partager mon expérience.

Oubliez la machine à pain que tout le monde s'arrache et que personne ne remplace une fois en panne (combien êtes-vous? Levez la main!). Les machines à pain ne servent qu'à enrichir les marchands... de machines à pain.

Oubliez la farine type machin et la farine type truc: la farine toute simple que vous achetez entre 0,60 et 0,70 centimes le kilo au supermarché fait parfaitement l'affaire.

Pour faire du pain, il vous faut:
4 heures (oui je sais ça fait long, mais on n'a rien sans rien! C'est juste une question d'organisation.)
Une hygiène des mains parfaite

A peu près 250g de farine
250 ml* d'eau tiède (très important la température)
1 sachet de levure boulangère Francine (c'est celle qui marche le mieux)
1 cuillère à café de sel

* petite note: je mesure l'eau (et la farine) avec un vieux verre mesureur. Ma mesure d'eau correspond à 200g de sucre sur mon verre. J'espère que la conversion en ml est correcte. Si non, n'hésitez pas à me corriger!

Un plat rond et profond à fond plat de préférence en faïence
Une casserole
Une cuillère en bois
Deux torchons propres
Une plaque de cuisson tapissée de papier sulfurisé
Le panier d'une essoreuse à salade (non je ne suis pas folle! )
et.... un four! (non je ne vous prend pas pour des imbéciles )

Processus
Préparation de la pâte: un peu plus de 15'
1er pétrissage: 5'
1ère levée: 2h
2ème pétrissage: 5'
2ème levée: 1h
Cuisson: entre 20 et 30 minutes selon vos préférences en matière de cuisson

C'est parti!
Attention: quand on fait du pain, il faut avoir un bon timing!

Mesurez la farine et versez-la dans le plat en faïence. Mesurez l'eau tiède (l'eau tiède permet de 'libérer' la levure) et versez-la dans la casserole. Versez la levure dans l'eau et NE TOUCHEZ A RIEN! Laissez comme ça, sans mélanger, pendant 15 minutes. Mélangez le sel à la farine. Vous devez savoir que le sel annule l'effet de la levure quand ils se rencontrent. Il doit donc être parfaitement mélangé à la farine. Vaquez à vos occupations pendant 15 minutes en gardant un œil sur votre montre....

Les 15 minutes sont passées
La levure est maintenant dorée (comme le dessus d'une crème brûlée). Prenez la casserole par la queue et faites tourner l'eau pour qu'elle se mélange à la levure et donne un liquide beige. Versez dans la farine et mélangez avec la cuillère en bois. Vous allez obtenir une pâte liquide et brillante qui colle aux parois du plat. Vous devez maintenant ajouter petit à petit de la farine. Mélangez toujours avec la cuillère jusqu'à ce que la pâte se détache des parois et que vous puissiez former une petit boule. Et maintenant, le moment que vous attendez tous et toutes: le pétrissage! (utile en de nombreuses occasions! haha!)

Pétrir (dans le plat)
LAVEZ-VOUS LES MAINS et mettez la main à la pâte (celui qui a inventé cette expression devait être boulanger!). Pétrir n'est pas difficile: il faut juste savoir que cela sert à faire entrer l'air dans la pâte, à l'oxygéner. Tenez le plat d'une main et  de l'autre, faites remonter la pâte sur les bords avec le bout de vos doigts puis étalez-là doucement au fond du plat avec votre poing (dur dur à expliquer!). Répétez l'opération encore et encore. J'espère que ça va. Vous devez travailler la pâte pendant 5 minutes. Elle ne doit pas coller. Si elle colle, rajoutez un peu de farine. Il faut être mesuré: trop de farine donne une mie très (trop) compacte. Une fois que vous la trouvez bien, faites une boule. A la fin du pétrissage, vos mains doivent être à peine sales, avec très peu de morceaux de pâte sur vos doigts.

Prenez un de vos deux torchons et mouillez-le. Essorez-le bien, il ne doit pas goûter. Vous allez l'utiliser pour ne pas que la pâte sèche pendant la levée. Posez le torchon sur le plat de telle sorte qu'il le couvre bien et laissez le tout dans une pièce à bonne température. Ne posez pas le plat sur le radiateur, la pâte va déborder (j'ai testé la première fois que j'ai fait du pain seule. J'avais peur que ça ne gonfle pas. Bonjour pour nettoyer!.....). Vous voilà libre pendant 2 heures! (tout en gardant un œil.....)

Les 2h sont passées
La pâte a gonflé et est redevenue brillante et collante. Le 2ème pétrissage s'annonce. Cette fois, vous allez le faire sur une surface plane. Saupoudrez votre plan de travail, table de cuisine, de farine (comme toujours soyez mesuré, vous en rajouterez s'il vous en manque). Videz la pâte sur la table et (après vous être une nouvelle fois lavé les mains) 'habillez-la' légèrement de farine. Étalez-la avec vos paumes comme quand vous défroissez un torchon ou une serviette, vous savez: du centre sur les côtés. Puis ramenez les bords au centre et.... reprenez encore et encore pendant 5 minutes tout en intégrant la farine que vous avez saupoudrée. N'oubliez pas: il faut aérer la pâte. Quand vous la trouvez bien, pas collante, agréable au toucher, (et que vos mains sont presque propres, c'est la clé!) faites une boule et posez-la sur la plaque de cuisson. Mettez un peu de farine sur le dessus pour ne pas que la pâte colle au torchon lors de la 2ème levée. Placez le torchon sans appuyer et laissez  tranquille pendant 50 minutes (tout en gardant....).

La cuisson approche
Au bout de 50 minutes, faites préchauffez le four à 250°C/thermostat 7-8 pendant 10 minutes. La pâte a gonflé et s'est un peu étalée, elle va garder cette forme. Enfournez (vous avez bien pensé à enlever le torchon?) et laissez cuire de 20 (si vous aimez le pain peu cuit) à 30 minutes (si vous l'aimez bien doré).
Attention: au-delà de 30 minutes, ça brûle! Quoi qu'il en soit surveillez la cuisson, les fours ne sont jamais identiques.

Ça y est, c'est cuit!
Ooooooooooooooooooooh! Qu'il est beau, ce pain! Et que vous êtes fier! Bravo! Maintenant vous devez préparer sa sortie du four. Prenez le panier de l'essoreuse à salade et retournez-le. Placez-y votre deuxième torchon. Mais pourquoi cette opération? Le pain qui va sortir du four est brûlant (maniques o-bli-ga-toires!), il va produire de la vapeur. Si vous le posez sur une surface plane, la vapeur va se transformer en eau et le 'dos' de votre pain va en souffrir: il sera mouillé (berk!). Grâce au panier retourné, la vapeur va pouvoir s'enfuir et votre pain va rester croustillant! Enveloppez votre pain dans le torchon qui absorbera aussi la vapeur. Une fois sorti du four, il vous faudra patienter avant de goûter: le pain chaud est fatal pour l'estomac (j'ai aussi testé!  En plus, en passant, il brûle la langue et l'œsophage, aïe, ouïe....). Patience donc!

Derniers conseils pour.... la vaisselle
La pâte à pain est une VERITABLE PLAIE à nettoyer (éponge direct à la poubelle après l'épreuve de la pâte à pain 'fraîche'!)! Faites tremper vos plats et ustensiles pendant la nuit: la pâte se dépose au fond et s'enlève toute seule.

Bon pain à tous!